PR 2, le bateau

  • Dufour 525 Grand Large – 52,5 ft – long. 15,31m – larg. 4,90 – TE 2,35 – Sloop polyester – Fabriqué par Dufour Yachts à Périgny (près de La Rochelle) – 1° mise à l’eau en Juillet 2008 – Immatriculé à La Rochelle. C’est mon second bateau.
  • Une petite histoire de mon premier bateau : un Dufour 44,  » Planète Rouge  » (le premier du nom) en référence au  » rève d’après « , celui qu’on bâtit à partir du moment ou le rève précédent se réalise. Ce bateau était rapide, fin, remontant très près du vent, avec une grande barre à roue plongeante dans le pont d’une sensibilité sans pareille, facile à manoeuvrer aussi bien en mer qu’au port. Faire un demi-tour sur place entre deux rangées de bateaux sans propulseur d’étrave n’est pas l’apanage de tous les bateaux. Lui et moi excellions dans cet exercice. Son seul défaut dérivait de ses qualités, sa coque planante avec une entrée d’eau très fine et un fond rapidement plat avec arrière large tapait beaucoup à la vague, parfois violemment sur les vagues courtes de Méditerranée que leur brièveté ne permet pas de négocier. Pourtant avec lui j’ai pris soixante noeuds de vent dans une traversée agitée Corse-continent sans ressentir d’inquiétude particulière à la conduite ou à la structure du bateau. Les régatiers en croiseur ne s’y sont pas trompés, ils les ont massivement adoptés et il en est peu à trouver sur le marché de l’occasion. Il fut, lorsque je l’acquis, mis de façon intensive en gestion-location en méditerranée et il vieillit en six ans plus que dans toute une vie normale de bateau, intérieur usé, boiseries abîmées et eut à subir en location deux accidents sérieux : un tout-droit dans la chaussée des Moines, débordée par la balise éponyme au large de Bonifacio par mauvais temps et par un capitaine sûr de lui et pourtant impéritieux, incompétent et même dissimulateur comme on en voit trop souvent en méditerranée ; il affirma avec aplomb que tout allait bien, sa semaine de location s’était bien passée, seule l’expérience du chef de base lui fit subodorer un problème et ordonner une plongée qui révéla l’étendue des dégâts. Le bateau avait un morceau de quille grand comme un panneau de pont arraché, des varangues brisées, les meubles et les planchers etaient remontés de quatre centimètres. La quille fut changée et les varangues réparées mais la confiance fut entamée quoique le bateau revint de Corse sans voie d’eau. Une autre fois, il eut à subir également un choc moins violent sur un rocher et les réparations furent plus simples. Ensuite le gestionnaire de l’agence de location se mit a différer les paiements, voire les annuler, puis les reprendre à minima puis les escamoter de nouveau, son agence battant de l’aile et il me fallut sauver les meubles et penser à sa revente.
  • A la fin des six années de leasing, je revendis le bateau et achetai le Dufour 525 nouvellement sorti et prometteur mais j’étais lié avec le concessionnaire et l’opération revente-nouvel achat fut des plus difficile. Lors de l’achat, vinrent s’ajouter des difficultés juridiques et financières avec la rocambolesque aventure du D525 qui m’était promis et que j’attendais impatiemment en 2007 : le jour de son départ du chantier pour livraison par transport exceptionnel, lors de la manutention l’élingue de la grue se rompit, le bateau chuta sur le tarmac et sa quille s’enfonça de dix centimètres dans le sol, la coque fut totalement déformée et l’intérieur dévasté, le bateau était irréparable ou du moins déclaré comme tel. Je dus attendre une année supplémentaire pour qu’un nouveau bateau dès lors remis en construction me fut livré avec des compensations financières sous forme d’options supplémentaires calmement négociées dans les jours qui suivirent, qui se révélèrent par la suite d’une très grande utilité : enrouleur électrique de génois, winch électrique de cockpit, congélateur, ces éléments se révélèrent plus tard extrêmement appréciables en voyage.